Je serais très curieuse de connaître ta réponse à cette question : « Le monde va-t-il bien ou le monde va-t-il mal ? »
En même temps, si j’écris cet article, c’est que vu le genre de conversations que j’entends autour de moi, la plupart du temps, je pense que la majorité répondrait que le monde va mal.
Pour tout t’avouer, je trouve la question complètement pourrie. Mais la réponse, elle peut être intéressante, éventuellement.
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Première réponse : le monde va mal
Imaginons que tu répondes : « Le monde va mal. » Je vais alors prendre deux secondes pour vérifier au tour de moi… Et je vois que je suis dans une forêt magnifique. Entourée d’arbres pleins de vie, et splendides. Je vois que le temps est magnifique, lui aussi.
Je vois que mon corps va bien : mes jambes fonctionnent, mes bras fonctionnent, mon cerveau fonctionne, ma respiration, mon cœur bat… J’ai passé une super journée. Dans une heure j’ai rendez-vous avec une amie. On va prendre l’apéro, je vais avoir de ses nouvelles… Je suis super contente !
Donc si tu me dis que le monde va mal, je vais te répondre que non, je ne suis pas d’accord.
Deuxième réponse : le monde va bien
Maintenant, si tu me dis que le monde va bien, je vais un peu élargir mon champ de vision. Et je sais qu’en même temps que je suis en train d’écrire cet article dans ce superbe cadre, il y a d’autres personnes qui ont peur, il y en a qui sont tristes, d’autres qui souffrent, il y en a qui subissent des violences, etc.
Donc non, le monde ne va pas tout à fait bien non plus. Il y a des choses dans le monde qui vont bien. Il y a des choses dans le monde qui vont mal.
Le verre à moitié vide ou à moitié plein
La façon dont nous regardons le monde, ce sur quoi nous portons notre attention, ça nous nourrit d’une certaine façon. Ça influence directement la qualité des émotions que nous vivons. Et ça fait qu’on nourrit ce sur quoi nous portons notre attention.
Plus on regarde ce qui va mal, plus on donne d’énergie à ce qui va mal, et vice versa.
L’éclairage d’une expérience
Une expérience a été menée avec deux groupes de personnes. Au premier groupe, on a montré un film plein d’émotions désagréables : violence, tristesse, peur, etc. Au deuxième groupe, on a montré un film plein d’émotions positives : joie, enthousiasme, solidarité…
Puis, ces deux groupes ont été mis face à un questionnaire. Ils avaient des petites énigmes à résoudre, des phrases à compléter, etc.
Le groupe qui avait visionné un film plein d’émotions positives a clairement été beaucoup plus créatif, a trouvé beaucoup plus de solutions, et plus rapidement.
Le fait d’avoir, avant, été baignés dans des émotions agréables, positives, constructives, les a mis dans une dynamique constructive pour, par après, trouver des solutions.
Du côté de notre cerveau
Si on regarde du côté de notre cerveau, tout cela est très logique. Quand nous sommes dans des émotions de peur, de stress, etc., c’est notre cerveau reptilien qui prend les commandes. Et lui, il ne connaît que trois choses : la lutte, la fuite, je reste figé (je perds tous mes moyens). Il est donc toujours dans la reproduction des mêmes schémas de comportement.
Or, pour pouvoir réfléchir, se poser et trouver de nouvelles solutions, on a besoin que notre cortex puisse avoir voix au chapitre. Pour ça, c’est bien d’être serein.
Et plus on est nourri de choses positives, plus notre cortex va pouvoir trouver de nouvelles solutions, de nouvelles idées, etc. Et la spirale positive est lancée.
C’est toujours une question de choix
C’est donc une question de choix : que décides-tu de nourrir ? Et pour toi, et pour le monde extérieur ?
Dans quelle dynamique décides-tu de t’inscrire ? Dans celle du marasme, du « tout va mal » ? Quel en serait le bénéfice pour toi et pour le monde extérieur ?
Ou alors tu te focalises sur tout ce qui se passe de bon, partout dans le monde. Parce qu’il y en a, du bon, à foison ! Il y en a plein des initiatives aussi bien individuelles que collectives qui véhiculent de belles valeurs et vont dans le sens d’un plus grand respect de l’humain, des animaux, de la planète, etc.