Pendant très longtemps, j’ai cru qu’on devait choisir entre « la bourse et la vie », autrement dit qu’il fallait choisir entre une Vie avec un grand « V », une vie où on se sent vraiment vivant – et moi je ne me sens réellement vivante que quand je me sens libre – et une vie sécurisante, libre celle-ci de soucis matériels.
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Le choix de la vie (la liberté)
Le premier choix était bien sûr très attrayant à mes yeux. Mais je l’apparentais à une vie un peu bohème et insécurisante matériellement. À un manque d’argent qui, au final, limitait le sentiment de liberté.
Le choix de la bourse (la sécurité)
Le second choix impliquait de faire une croix sur ma liberté. Bosser cinq jours par semaine, de 9 heures à 18 heures, avait cependant l’avantage d’assurer un salaire au bout du mois. Et une pension au bout de la carrière…
Mais cela revenait à devoir « caser » des petits moments de vie, de vraie Vie dès que je le pouvais : le soir quand j’avais encore assez d’énergie malgré ma journée de travail, le week-end quand j’avais le temps, les vacances…
Dans cette vie, j’avais l’impression de grappiller dès que je le pouvais des petits moments de vie qui étaient du coup toujours forcément trop courts et donc forcément frustrants.
Choisir les deux
Et puis, un jour, je me suis rendue compte que choisir entre la Vie, la Liberté et le compte en banque, ce n’était pas un choix que j’étais obligée de faire.
Parce que si je m’étais mise dans cette situation (le salariat, les horaires imposés, les malheureux 20 jours de congé par an…), c’est parce que je vivais – et ce de manière très intense – l’insécurité matérielle.
Ensuite, cette insécurité matérielle, j’ai compris qu’elle n’existait que dans ma tête et qu’elle n’était pas pour autant une « réelle réalité ». Mais il se fait qu’elle existait déjà dans la tête de mes parents, et que moi j’avais copié le modèle…
Des exemples du même genre, il en existe des tas ! Un jour où j’assistais à une conférence de Christian Junod, ex-banquier en Suisse (aujourd’hui écrivain, coach, conférencier, formateur…), je l’entendais parler de ces personnes extrêmement riches qui, malgré cela, entretiennent un rapport complètement irrationnel avec l’argent : la taille impressionnante de leur compte en banque ne les met pas à l’abri de la peur du manque !
Le sentiment de sécurité, de manière générale, et donc en ce qui concerne la sécurité matérielle également, c’est un sentiment qui se passe dans la tête. Donc plus on place la sécurité en soi, plus on peut vivre une vie qui nous correspond vraiment.
La fin des compromis
Une fois que j’ai travaillé sur ce sentiment d’insécurité matérielle qui m’habitait, et que je me suis permis de quitter le côté « sécurisant » du salariat, j’ai découvert un autre monde. Un monde magnifique qui existe depuis longtemps, bien sûr, mais dont j’ignorais jusqu’à l’existence.
Ce monde de l’entreprenariat, c’est celui où enfin j’ai arrêté de faire des compromis. Parce qu’à partir du moment où on choisit de s’aligner avec qui on est vraiment, avec nos valeurs, nos désirs, nos besoins, à partir du moment où on choisit l’abondance – et je parle ici d’abondance au sens le plus large du terme : abondance de joie, de liberté, d’enthousiasme, de projets qu’on aime et qui ont du sens – l’abondance financière suit, elle vient d’elle-même.
Il est donc possible de ne pas choisir entre la bourse et la vie. C’est même là que réside la vraie liberté : choisir les deux !
Je terminerai cet article avec cette citation de Benjamin Franklin : « Un peuple qui est prêt à sacrifier un peu de sa liberté contre un peu de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre, et surtout il perd les deux. »