La première chose qu’on remarque, quand on rencontre Caroline Bachot, c’est son enthousiasme et son énergie, qui sont inspirants et communicatifs. Un enthousiasme et une énergie qui sont, au moins en partie, liés au fait qu’elle vit une vie professionnelle passionnante. Elle fait plein de choses, des choses différentes, et elle est toujours pleine de projets.

Cette vie professionnelle, pour en parler plus concrètement : elle est l’auteur du livre Loi d’attraction 2.0, elle est coach, formatrice, conférencière, elle a fondé le Sommet International de l’Entreprenariat au Féminin (SIEF).

C’est tout son parcours pour en arriver là, aujourd’hui, que j’ai voulu retracer avec elle dans cet entretien.

Voir l’entretien en vidéo :

Au départ, ta vie professionnelle, c’est 20 ans dans le monde de la finance.

Oui, c’est moins drôle.

C’est moins drôle, et en même temps… Souvent, quand je rencontre des personnes sur cette thématique de personnes qui ont créé la vie professionnelle qui leur correspond vraiment, quand elles ont eu un autre métier avant, elles parlent du fait qu’elles étaient « à côté de leur vie », qu’elles n’étaient pas dans un métier qui leur correspondait vraiment. Et toi, quand je t’entends en parler, tu aimais bien ce que tu faisais !

Oui, tout à fait.

Ça te plaisait beaucoup.

Oui, ça me plaisait beaucoup. C’est vrai que je suis arrivée dans la banque un peu par hasard. Même si on sait qu’il n’y a pas de hasard. Parce que c’était une place sérieuse, solide. Tu commençais là, tu étais là jusqu’à la pension.

Et donc j’ai commencé là au guichet. J’étais la petite main, comme on disait. Et puis j’ai gravi les échelons. Mais sans avoir vraiment d’ambition pour ça. Ça s’est mis sur mon chemin comme ça. Et comme j’ai l’habitude de saisir les opportunités que la vie me présente – ça, c’est depuis toujours – ben voilà. J’ai avancé, avancé. Pour me retrouver directrice d’agence.

Et j’adorais ça. En fait, ce que j’adorais, c’était pas du tout la finance, et les chiffres. C’était la relation. La relation avec les clients, j’adorais ça. M’intéresser aux gens, leur apporter une solution vraiment… la plus idéale pour eux. La gestion d’équipe, ça j’adorais aussi. Atteindre les objectifs, tout ça, j’aimais bien.

Mais en effet, à un moment donné, ça ne correspondait plus vraiment à qui j’étais devenue. Parce qu’on grandit, on évolue. Et il y avait ce décalage : on nous demandait toujours plus, et toujours plus, et toujours plus. On s’en fichait complètement, finalement, des gens.

Et là, ça ne correspondait plus à mes valeurs, tu vois ? Et je me suis dit « Je veux faire quelque chose qui est plus tourné vers les gens ». Mais je ne savais pas du tout quoi.

Parce qu’en même temps, je crois que ce travail à la banque s’est arrêté, mais pas à ton initiative. Ce n’est ni toi qui as démissionné, ni tu as fait un burnout ou quelque chose où on pourrait dire que ton corps a dit « stop ».

Non.

Alors quoi ? Cadeau de la vie, finalement, qui te met un coup de pied aux fesses pour changer ?

Oui ! Oui, oui, tout à fait !

Alors je ne le savais pas encore, à l’époque. C’est la loi d’attraction qui était déjà en œuvre. Mais je ne connaissais rien, moi, de tout ça. Et en fait, quand tu ne vibres plus pour quelque chose, l’univers il va t’envoyer dans une autre direction.

Et souvent, c’est avec… Parce que malheureusement, l’être humain apprend souvent dans les épreuves et les difficultés. Donc c’est souvent avec des challenges, des changements de vie pas très confortables, en fait.

Donc je ne me sentais plus à ma place.

J’ai eu mes enfants. Et, à ce moment-là, je pensais que je ne pouvais pas être et bonne mère, et bonne directrice de banque en même temps. Aujourd’hui, je sais que j’aurais pu. Mais à ce moment-là, dans mon monde, c’était pas possible, parce que je fais tout à 100%.

Et donc j’ai demandé pour ne plus être directrice de banque, et redevenir simple employée. Ce qui n’a pas été simple, évidemment. Ma direction a accepté, mais je me suis retrouvée dans une agence avec un jeune directeur qui avait peur que je prenne sa place. Parce que j’avais un certain charisme, une certaine réputation dans la banque.

Alors que j’avais quitté la place, je disais « mais non, je ne veux pas ta place ! » Et tout ça a commencé à sentir mauvais. Je passe les détails parce que ça ne s’est pas terminé dans de chouettes circonstances. Et donc, comme on dit dans ces cas-là, « nous avons mis fin à notre collaboration ».

Sauf que moi, je ne voulais pas quitter la banque. Moi, je me voyais… Mais j’avais commencé, tout doucement, mon activité complémentaire et… Et donc l’univers m’a donné…

Donc il y avait déjà quelque chose d’amorcé à côté.

Il y avait déjà quelque chose d’amorcé. J’avais commencé ma formation en sophrologie, qui avait duré deux ans, à l’Association Européenne de Sophrologie. Puis j’ai commencé une formation en massage. Donc tout ça se mettait en place tout doucement, mais sans vraiment d’ambition par rapport à cette activité-là.

Et donc oui, c’est le coup de pied au derrière dont j’avais besoin pour oser me lancer.

Du coup, tu te lances comme sophrologue, comme massothérapeute. Je sais que tu as aussi enseigné l’EFT – je ne sais pas si tu l’enseignes encore. Tu as aussi mis au point une méthode qui allie l’EFT et les fleurs de Bach. Tu as fait plein, plein de choses. Et tu fais plein de choses maintenant. Tout ce chemin-là, c’est aussi un chemin où tu as des changements de vibration, ce qui fait que tu changes ? Ou bien recherche de la place qui te correspond vraiment ?

Je crois que c’est l’évolution… Il y a des gens, parfois, qui me disent : « Tu fais encore autre chose !? » Mais en fait, c’est pas « je fais encore autre chose », c’est que j’évolue.

Je pense que tout, dans la nature, évolue. Tout grandit. D’ailleurs, le besoin d’évoluer et de grandir, c’est un des besoins les plus hauts dans la pyramide des besoins de l’être humain.

Si tu plantes une graine dans la nature, si elle a tout ce dont elle a besoin, elle pousse. Ou ça pousse, ou ça meurt.

L’être humain c’est pareil : ou il grandit, ou il meurt. Physiquement, émotionnellement, énergétiquement… N’importe quel plan, il y a quelque chose qui va se passer. On est fait pour grandir.

Et donc, au fur et à mesure de mes expériences, de mes découvertes, de mes rencontres, mes activités, mon entreprise a évolué. Parce que maintenant, c’est une entreprise. Au sens légal du terme. Et donc tout ça a évolué.

Mais pour moi, ce n’est pas du changement. C’est juste de l’évolution. Et tout ce que j’ai appris : la sophro, les Fleurs de Bach, le Bach Energy Tapping, etc., tout ça, je le mets, aujourd’hui, au service de mes clients. Donc c’est une évolution, en fait.

Et alors, financièrement aussi… Évidemment il y a eu un changement d’activité, de la banque à la sophrologie. Mais un changement sur le compte en banque, aussi !

Oui, tout à fait !

Parce que tu commences, je crois, avec des séances à 35€, et puis à galérer, un peu, à trouver des clients.

Ah c’est clair, ah c’est clair ! Là il faut de l’énergie et de l’enthousiasme ! Parce qu’avec trois clients par semaine à 35€ de l’heure… tu ne vis pas ! Tu ne survis même pas ! Et le caddie qui reste à la caisse du supermarché, j’ai connu ! Quand la carte ne passe pas, là…

J’en parle toujours avec émotion, parce que ça a vraiment été dur, quoi ! Émotionnellement, nerveusement, physiquement aussi. Avec deux bébés, une maison en travaux… Enfin, c’était un peu la galère.

Et puis tu passes aussi du statut de directrice d’agence, avec un beau salaire, une belle voiture, des bonus, à… plus rien.

Heureusement, j’ai une croyance très, très forte depuis toujours, c’est que je réussis toujours tout ce que j’entreprends.

Alors ça ne veut pas dire que je réussis toujours tout ce que j’entreprends. Ça veut dire que pour moi, il n’y a pas d’échec. Et donc, c’est toujours : ou j’atteins mon objectif, ou j’apprends quelque chose.

Donc voilà…

Tu vas trouver, toujours, la ressource en toi, pour trouver la solution et…

Toujours, toujours, toujours, toujours. Et je n’abandonne pas. Quand j’ai décidé, je vais au bout. Alors après, je prends parfois d’autres directions, mais je continue.

Et donc très vite… Parce qu’on m’avait dit « tu sais, dans ces métiers-là, le bien-être, il faut au moins 5 ans avant d’en vivre ». Je dis « ah non, je n’ai pas 5 ans ! » Non, non, non, non, non !

Et donc, après 2 ans, j’avais récupéré le niveau de vie que j’avais à la banque. Ce qui était quand même assez exceptionnel.

Donc tu as fait mentir les oiseaux de mauvais augures.

Voilà, voilà. Et ça, j’adore.

Et par rapport à ton business, justement, je pense qu’il y a deux piliers principaux qui t’ont permis de décoller. Le premier étant de te faire coacher.

Oui.

Donc tu penses vraiment que tu ne serais pas là, aujourd’hui…

Non.

…si tu n’avais pas pris cette décision.

Ah oui. Ça, c’est clair. J’y serais peut-être arrivée, mais peut-être dans dix ans. Ou j’aurais abandonné ! Comme beaucoup de gens !

J’ai appris dernièrement que 90% des gens qui sont dans le développement personnel, le bien-être, le coaching gagnent moins de 1000€ de chiffre d’affaire – je ne parle même pas de revenus – 1000€ de chiffre d’affaire par mois. Alors tu ne sais pas vivre avec ça.

Et donc, oui, si je ne m’étais pas fait accompagner, peut-être que… Je me suis posé la question plusieurs fois : je vais retourner à la banque. Ça, au moins, je sais faire. C’est confortable, finalement.

Et c’est un salaire au bout du mois.

Et un bon salaire, en plus. Donc… Et puis je me dis non, non, non, je ne peux pas. Je ne peux pas retourner dans cette prison dorée. Et puis, quand je vois le bien que je fais autour de moi, je ne peux pas ! Non, je ne pouvais pas.

Et donc, oui, en 2009, j’ai pris la décision – c’était ma première décision de me faire coacher – je suis restée deux ans avec ce coach, et ça m’a vraiment permis de boum, boum, boum, avancer.

C’est grâce à lui que j’ai connu la loi d’attraction. C’est grâce à lui que j’ai rencontré Anthony Robbins. Et je me suis fait, après, accompagner par Tony Robbins, j’ai fait son université.

Et encore aujourd’hui, je suis accompagnée depuis un an, je continue encore, avec un des plus gros entrepreneurs belge. Qui est mon mentor. Et qui m’explique comment construire une entreprise. Parce qu’aujourd’hui, je ne suis plus une petite indépendante. J’ai une entreprise.

Grâce à ça, j’ai plusieurs personnes qui travaillent avec moi. Et quelque part, je contribue aussi à les aider à vivre. Et ça, c’est chouette !

Tu retransmets ce que tu as reçu toi-même, finalement.

Oui.

Mais pour ce premier coaching, je crois que même financièrement, finalement, c’était compliqué.

Oui !

Mais tu avais une espèce de détermination, tu étais inarrêtable, là.

Oui, et ça, c’est vraiment un des trois secret, pour moi, de la réussite : c’est l’enthousiasme, la détermination et la foi. On dit « il faut de la volonté, pour réussir. La volonté, elle peut vous quitter à un moment donné. Elle peut diminuer.

Quelqu’un de déterminé, on ne l’arrête pas. Et moi, je suis quelqu’un de déterminé.

Et donc, oui, le coach m’annonce que c’est 6000€. Pour moi, à ce moment-là, c’était… C’est une grosse somme d’argent, pour beaucoup de gens, 6000€ ! Et je ne les avais pas !

Et je dis ok, je vais le faire quand même.

Mon mari me dit : « De toute façon, tu obtiens toujours ce que tu veux, donc tu te débrouilleras pour trouver l’argent. »

Donc j’ai signé avec ce coach début décembre. Et le coaching ne commençait que mi-janvier. C’est très long, quand tu es décidée à commencer quelque chose. Un mois et demi, c’est horrible !

Tu as faim, tu as faim !

Oui, c’est ça ! Tu te dis « allez, allez, on commence, on commence ! »

Et en fait, et c’est ce que je dis à mes clients aussi, parce que je l’ai vécu, et plus d’une fois, c’est pas quand l’accompagnement commence réellement que les choses commencent à changer. C’est quand tu prends la décision.

Quand tu t’engages.

Exactement. Quand tu signes et que tu paies ta première mensualité. Et sans rien faire, je suis passée de trois clients à dix clients. Enfin, sans rien faire…

Si ce n’est t’engager.

Oui, si ce n’est m’engager et envoyer un message très, très fort à l’univers, de dire : « Écoute, mon coco, par la porte ou par la fenêtre, moi je vais réussir. Et je vais le faire, ce coaching. »

Donc, l’univers m’a envoyé des clients, comme ça. Et donc, tous les mois – puisqu’on pouvait payer par mois – tous les mois j’ai pu payer mon accompagnement.

Alors, le deuxième levier pour ton business, c’est le fait d’avoir écrit ton livre.

Oui, ça, c’était en octobre 2013. Je rencontre, à Amsterdam, Jerry Roberts, qui a été mon coach pour le livre, un Canadien, de Toronto. Lui, il explique, dans ce séminaire, comment développer tout un business grâce à un livre.

Et là, je dis « mais oui, c’est ça ! » C’est ça, donc j’ai tout de suite signé avec lui. Et quelque temps après, le livre était là. Depuis 2014, le livre était là, donc je vais bientôt écrire le deuxième.

C’était vraiment un changement d’énergie, de posture, et un changement financier aussi, bien évidemment.

Quand tu dis d’énergie, de posture, donc de toi à toi, d’abord ?

Oui, parce que le fait de dire « je suis auteur », ton énergie change. Tu n’es plus une coach, ou thérapeute, non. Tu es auteur.

Et je dis souvent, aux personnes que je rencontre, faites le test. Ne me croyez pas, faites le test. Et dites, vous inventez un nom, un titre, et vous dites « je suis l’auteur de… » blablabla. Et vous allez voir le regard des gens qui change.

Parce que quand tu es auteur, tu es instantanément pris au sérieux. Tu es instantanément pris comme un expert dans ton domaine aux yeux de tes prospects, aux yeux de tes clients, aux yeux de tes partenaires potentiels, aux yeux de la société, finalement.

Ça donne un statut social, qui va avec le mot « auteur ».

Exactement. Et ça, évidemment, dans le business, ça te donne des opportunités énormes ! Je suis passée à la télé. J’ai fait la Une et RTL TVI, en Belgique il n’y a plus rien, en Belgique francophone. Plus d’autres télés moins connues, radio. Presse, presse papier, presse digitale, c’est énorme !

Et mes clients, je leur transmets ces stratégies-là aussi. Pas plus tard que ce matin, j’étais avec l’une de mes clientes. Elle a sorti son livre, enfin non, son livre sort dans quelques jours, elle en a déjà vendu plus de 10.000 !

Avant même sa sortie.

Avant même sa sortie !

D’autres, en six semaines, huit semaines, je ne sais plus, qui ont fait trois plateaux télé. Les portes s’ouvrent ! Moi je dis, c’est un sésame. Ça ouvre toutes les portes.

En même temps, toi, tu écris ce livre Loi d’attraction 2.O. Des livres sur le loi de l’attraction, il y en a pléthore !

Oui !

Tu n’avais pas peur d’être perdue dans cette masse-là ?

Non ! Non, et c’est une très bonne question parce que beaucoup de mes clients me disent « m’enfin, je ne vais pas écrire sur le sujet ! Il y a déjà tellement de livres ! »

Et moi, je dis : « Si je m’étais dit ça, est-ce que j’aurais sorti mon livre ? » Ben non, jamais ! Bien sûr, il y en a plein d’autres. Mais le mien est unique, parce que moi, je suis unique. Et je parle de choses qui sont uniques puisque c’est mon énergie, c’est mon vécu.

Et je dis ça pour chacun de mes clients. Si tu vas à la Fnac, ou sur Amazon, tu prends n’importe quel sujet, il y a des dizaines, parfois même plus, de livres. En plus, il faut quand même savoir que la plupart des gens qui achètent nos livres ne les lisent pas !

Quand je dis ça à mes clients ils disent « ah, non ? » Ben, je dis « non, toi-même tu as chez toi plein de livres que tu n’as pas lus ». « Ben oui ». « Ben tes clients sont pareils. »

Donc les gens se focalisent sur le contenu. Et en fait, 80% du business il est là, c’est dans le marketing : la couverture, la communication, etc. C’est pas dans le contenu.

Alors évidemment, on n’écrit pas n’importe quoi. Puisqu’on écrit sur son expertise, sur sa passion. Sur ce qu’on aime, sur ce qu’on connait. Donc évidemment, on ne dit pas de bêtises. Mais ce n’est pas le plus important. 80% du business autour du livre c’est le marketing et la couverture.

C’est ce que le livre permet, tout autour.

Oui, et c’est ça, ce que j’ai fait avec mon coach, et ce que je fais avec mes clients, c’est de construire le business autour du livre. Des conférences, des ateliers, des séminaires, des formations… Donc les personnes qui veulent transmettre un message, le livre, c’est un outil fabuleux.

Justement, tu parles de transmission, et il y a une phrase qui est importante pour toi, je crois, parce que je l’ai entendue plusieurs fois sortir de ta bouche – alors les mots sont peut-être pas pile poil les mêmes – c’est : « Ne laissez personne vous empêcher de réaliser vos rêves. »

Oui.

Une phrase qui fait peut-être écho à celle de ta maman, quand tu étais petite. Tu voulais devenir enseignante, et elle t’avait dit : « Moi vivante, jamais ! »

Jamais, oui.

Et aujourd’hui, avec ton livre, avec tes coachings, avec tes formations, tu enseignes !

Exactement. Exactement, elle m’a dit ça, parce que ma mère était enseignante et vraiment, elle était dégoûtée de l’enseignement. Elle n’était pas dans une école facile. Et moi, je rêvais d’être institutrice.

Donc je n’ai pas été institutrice. Mais, quand j’ai quitté la banque, j’ai fait un petit passage, quand même, dans l’enseignement. Comme quoi, quand j’ai une idée, je vais jusqu’au bout. Et j’ai été dans une école. Une école très difficile, à Namur. Et j’ai tenu deux mois.

Et là, j’ai fait un burnout, en fait. Je pense qu’il y avait le contrecoup du départ de la banque. Parce qu’après presque vingt ans, on ne sort pas indemne d’une situation pareille.

Et puis, j’allais en classe, j’avais peur. Parce qu’il y en a qui venaient armés, il y en a qui venaient drogués, enfin… C’était un peu compliqué !

Tu avais choisi l’école…

Non, elle m’a choisie, en fait ! Il n’y a pas de hasard, de nouveau. Parce que je me suis effondrée. Et en fait, pour me rendre compte que finalement, ma maman avait raison. Que je voulais enseigner… Mais je ne connaissais que l’enseignement traditionnel, l’école. Mais en effet, ce que je fais, c’est de l’enseignement.

Donc tu réalises ton rêve de petite fille.

Exactement.

Pas de la manière dont tu le voyais à ce moment-là, mais d’une autre manière.

Oui, d’une autre manière. Et qui est beaucoup plus impactante, je trouve. Parce que, tu parlais du SIEF (le Sommet International de l’Entreprenariat au Féminin), le SIEF touche des milliers de femmes à travers toute la francophonie. Dans le monde entier. Ça, c’est quand même génial !

Ah, c’est autre chose qu’avoir une vingtaine d’élèves à qui tu transmets péniblement, s’ils le veulent bien…

Exactement.

Alors pour clôturer cet interview, en guise de conclusion, je pose toujours cette question, qui est : imagine quelqu’un qui est en train de nous écouter, qui sent bien qu’il n’est pas tout à fait à sa place. Qu’il n’a pas cet enthousiasme débordant pour sa vie professionnelle. Mais qui ne sait pas quoi faire. Ou qui a peut-être un peu peur pour se mettre en mouvement. Quel serait ton conseil en or pour, au moins, amorcer le mouvement ?

Je pense que, c’est le conseil qui m’a été donné, et qui m’a permis, à moi, d’arriver là où je suis, c’est de se faire aider, de se faire accompagner. Ne fut-ce que demander un conseil, une fois, ça n’engage à rien.

Mais en tout cas, et c’est Tony Robbins, qui est quand même LE plus grand coach du monde. Déjà, il fait deux mètres…

Il est même grand physiquement, en fait.

Il est très grand. Et il a changé la vie de millions de personnes. C’est de toujours vous faire accompagner par quelqu’un qui est déjà là où vous voulez aller.

Je crois que j’en parlais dans une vidéo, justement, dernièrement, pas quelqu’un qui connait la théorie. Il y a beaucoup, dans le milieu du coaching, et du développement personnel, malheureusement, des gens qui enseignent de la théorie.

Ils ont lu des bouquins, et ils enseignent ça.

Moi, je ne me fais accompagner que par des personnes qui sont déjà là, qui l’ont vécu, qui connaissent le chemin.

Qui sont passées par là où tu es.

Voilà, exactement. Et c’est super important parce que cette personne-là, elle sait ce que vous avez vécu. Donc elle sait énergétiquement, émotionnellement…

Dans ses tripe…

Voilà ! Et quand je dis que le caddie, je l’ai laissé à la caisse du supermarché, c’est vrai ! Je l’ai vécu ! Donc les moments très down, où j’ai été fauchée, j’ai connu !

Les moments difficiles où j’ai été débordée parce que je n’avais pas un bon business model, ah j’avais plein de clients, c’était super ! Mais j’étais débordée, et je ne pouvais plus évoluer. J’ai connu !

Donc faites-vous accompagner. Si vous voulez réussir dans l’immobilier, par exemple, faites-vous accompagner par quelqu’un qui investit dans l’immobilier. Peut-être pas nécessairement par un agent immobilier.

C’est comme si vous voulez investir dans les produits financier, peut-être pas se faire conseiller par son banquier. (Je vais me faire des ennemis)

Mais tu es bien placée pour le dire, en même temps.

Je suis bien placée pour le dire, parce que le banquier, il est là pour vendre les produits de la banque. Il n’investit pas. Lui, ce n’est pas un investisseur, en fait.

Donc si vous voulez réussir dans le domaine de l’accompagnement, du développement personnel, du coaching, de l’écriture d’un livre, faites-vous accompagner par quelqu’un qui l’a fait. Pas quelqu’un qui donne de grandes théories.

Et malheureusement, il y en a beaucoup.

Et souvent, les gens qui ont déjà fait ce chemin-là, en plus, ils ne sont pas bon-marché. Parce qu’ils ont atteint un certain niveau. Et ça devient plus compliqué, pour eux, de travailler à des tarifs…

Moi je vois bien, ici, j’ai des gens qui veulent travailler avec moi, je n’ai plus de place. Quelqu’un qui veut travailler avec moi en individuel, c’est pas avant trois mois.

Et donc, à un moment, on est obligé, quelque part – en individuel je parle, parce qu’il y a toujours les séminaires, les formations, etc. – mais en individuel, on est obligé, à un moment, d’augmenter son tarif, quelque part pour avoir moins de gens, parce que sinon c’est plus possible, on est débordé.

Donc tout ça, c’est un business model qu’il faut réfléchir et bien mettre en place. Et, de préférence, avant d’être débordé.

Parce qu’après, c’est plus compliqué.

D’où l’intérêt de l’accompagnement. Parce que la personne qui t’accompagne qui est passée par là, elle sait là où tu vas te prendre un mur.

Ah oui, exactement ! Et ici, on est vraiment en train de travailler sur l’organisation de l’entreprise, et de déléguer un maximum de choses. Pour que je puisse, moi, finalement, faire ce qui me plaît et là où j’excelle. C’est-à-dire être avec les gens, soit en individuel, soit sur scène, lors des séminaires.

Et ça, c’est ce que j’adore.

Retrouvez Caroline sur son site : www.caroline-bachot.com

Sur Facebook : Caroline Bachot Business & Life Coach