Marshall Rosenberg, le créateur de la Communication Non Violente, a écrit que « Les mots sont des fenêtres ou des murs ». Ils peuvent également être un véritable poison, comme tu vas le découvrir grâce à l’expérience que je relate dans cet article.

Cette expérience, je la raconte souvent à mes clients. Parce que j’entends chez eux certaines habitudes de langage qui, à mon sens, ne sont pas du tout bonnes pour eux. Et si je raconte souvent cette expérience, c’est que c’est une habitude de langage très répandue et que j’encourage chaque personne qui se reconnaît à changer ces fameuses (ou plutôt toxiques) habitudes de langage !

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Les habitudes « poison »

Les habitudes de langage que je pointe ici du doigt, ce sont ces expressions qui se veulent positives, mais qui sont tournées de manière négative.

Par exemple :

  • C’est pas mal.
  • C’est pas mauvais.
  • Ça peut pas me faire de tort.

Ce sont toutes des expressions positives, et pour autant, ce qui ressort de l’expression « c’est pas mal », c’est le mot « mal » ; de l’expression « ça ne peut pas me faire de tort », c’est le mot « tort ». C’est pourquoi ce sont des phrases qui sont, en elles-mêmes, des poisons.

Et donc, quand je me trouve devant ces personnes qui ont ce genre de tic de langage, je leur raconte l’expérience qui suit.

La petite histoire

On rassemble un échantillon de population sous prétexte de faire une étude sur la maîtrise du langage. Et on leur explique qu’ils vont aller dans une salle de classe, qu’ils vont avoir un texte à lire et qu’ils vont devoir répondre à des questions sur ce texte.

Ce qu’on évaluera, c’est leur maîtrise de la langue sur leur compréhension du texte. Et sur la façon dont ils vont rédiger leurs réponses.

Un autre paramètre de cette expérience est celui du temps. Les personnes vont rester environ une heure et demie dans cette salle de classe. C’est le temps estimé nécessaire pour lire et compléter le questionnaire.

La vérité sur cette expérience

En réalité, l’expérience dont il est question ici ne porte pas du tout sur la maîtrise de la langue. Pour l’expliquer, il faut avoir tous les paramètres de l’expérience.

En fait, deux groupes sont constitués. L’un se retrouve dans une salle de classe, à travailler sur un texte dans lequel se trouve le camp lexical de la vieillesse : des mots comme rides, canne, maison de repos, pension

L’autre groupe, lui, travaille sur un texte dans lequel se trouve le champ lexical de la jeunesse, avec des mots faisant allusion à la santé, à l’énergie, etc.

L’expérience se joue donc au moment où chacun des groupes sort de la salle où ils ont travaillé sur leur texte.

Les résultats de l’expérience

Les différences entre les personnes de chaque groupe, au moment où elles quittent leur salle de classe, sont très étonnantes ! Parmi les plus remarquables, on note que les personnes qui, durant une heure et demie, ont « baigné » dans le champ lexical de la vieillesse :

  • marchent plus lentement que les personnes de l’autre groupe,
  • rasent davantage les murs,
  • se tiennent plus voûtés.

Donc clairement les mots, alors qu’ils les ont juste lus et écrits, les ont fortement marqués. C’est comme s’ils avaient ingéré un « poison » qui avait affaibli leur énergie, leur attitude, leur tonus…

Alors qu’ils n’étaient pas personnellement impliqués, que le texte ne les concernait pas, qu’on ne leur avait pas annoncé de mauvaise nouvelle… Rien que le fait de baigner dans un champ lexical, de côtoyer certains mots, change le comportement et se marque dans le corps !

Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

On le sait, tout en nous et autour de nous est énergie. Les mots aussi sont énergie, ainsi que les sons, et les pensées. Donc penser « c’est pas mal » n’a rien à voir avec le fait de penser « c’est bon » ou « c’est bien ». Penser « c’est pas moche » n’a rien avoir avec le fait de penser « c’est beau ».

C’est pourquoi je t’encourage, si tu as de tels « tics de langage », si tu utilises ce genre d’expression, à transformer cela.

La recette est simple : tourne toujours tes phrases en positif, qu’elles soient affirmatives et que chaque mot qui la compose soit positif. C’est ainsi que tu attireras davantage d’énergie positive.

Pour aller plus loin encore : un contre poison

Si tu as des sources de mots négatifs, et/ou de nouvelles négatives autour de toi, si tu es fidèles aux journaux télévisés, aux mauvaises nouvelles en tous genres qui passent à la tv, à la radio, sur le net… pourquoi pas une bonne diète médiatique ?

On parle beaucoup de diète médiatique dans le développement personnel, dans les techniques de bien-être, et que je sache tous ceux qui ont essayé ont adoré !

Le principe est simple : tu te fais une semaine sans journaux d’aucune sorte. Ni sur ta tv, ni sur ta radio, ni sur ton smartphone, ni sur ta tablette, NULLE PART ! Et tu remplaces ces moments où tu écoutais/lisais les nouvelles par de la musique qui te donne de l’énergie, par des lectures qui te font grandir… Et ça, ça peut faire une énorme différence !