Je voulais, dans cet article, parler d’un rêve que j’ai fait cette nuit. Et surtout, parler de lâcher prise. Parce que dans ce rêve, j’avais un exemple parfait du lâcher-prise. Quand on est dans cet état-là, dans l’état de rêve où la frontière entre le conscient et l’inconscient est plus fine, lâcher-prise devient un jeu d’enfant.

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Comment je lâche prise dans mon rêve ?

Je suis sur la plage, assise sur le sable, les pieds et les chevilles gentiment dans l’eau. Les vagues qui vont et viennent me lèchent régulièrement les pieds. Je ne fais pas vraiment attention à ce qui se passe. Je profite du moment, c’est tout.

À un moment, arrive une vague bien plus forte que les autres. Cette vague-là m’emmène. Ok, pas de problème. Je me retourne juste pour ne pas me la prendre en pleine figure, et pour me laisser porter par elle. En me disant qu’elle allait me déposer plus loin sur le sable.

Sauf que ça ne se passe pas du tout comme je l’imaginais. Au lieu de me porter plus loin sur le sable, donc au lieu de me porter plus loin horizontalement, elle m’emporte verticalement. Elle monte, elle monte, elle monte.

Moi qui ai le vertige, qui n’aime pas les montagnes russes et tout ça… Je suis mal. Et en même temps, à part laisser faire… Je n’ai rien d’autre à faire !

Laisser faire et essayer de calmer mon inconfort. Donc, je ne regarde pas en bas, tout simplement.

Puis arrive le moment où je sens que la vague ne va pas continuer à monter. À ce moment-là, deux choses se passent en moi :

  1. La peur que la vague m’emmène vers la mer et qu’elle me noie, qu’elle me submerge.
  2. La décision, en moi, qu’elle va gentiment, et même en douceur, me poser sur la plage.

Le lâcher-prise

Ça, c’est typiquement ce que j’appelle le lâcher-prise. Bien sûr, je ne suis pas la seule à l’appeler comme ça. Ce n’est pas ce que je veux dire.

Mais je constate souvent, chez les personnes avec qui je discute, et particulièrement mes clients, que le lâcher-prise est confondu avec le fait de « démissionner ». Avec le fait de ne rien faire. Or le lâcher-prise, ce n’est pas ça.

Le lâcher-prise, c’est pouvoir constater qu’une vague m’emporte. Elle est plus forte que moi donc je ne peux pas lutter contre.

Si je lutte contre cette vague qui m’emporte, je crois que

  1. C’est peine perdue.
  2. Je risque vraiment de me noyer.

Parce que je vais utiliser mes forces contre quelque chose qui est de toute façon plus fort que moi. Donc ça ne sert à rien.

Le lâcher-prise, dans un premier temps c’est ça : constater ce qui est et faire avec.

Mais ensuite, quand même, choisir où la vague va me poser. Si elle va m’engloutir ou si elle va me poser gentiment là où je décide qu’elle me pose.

Donc non seulement elle me pose, mais aussi comment elle me pose.

Encore une histoire de choix

À tout moment, on a le choix :

  • ce qu’on fait,
  • ou ce qu’on ne fait pas,
  • ce qu’on dit,
  • ou ce qu’on ne dit pas,
  • ce qu’on pense,
  • ou ce qu’on ne pense pas,

C’est toujours une question de choix. Nous avons toujours le choix de notre destin. Même s’il y a des choses plus fortes que nous, la façon dont on surfe dessus, ça, ça nous appartient.

On n’est jamais la proie d’autre chose, il n’y a pas de fatalité. Il n’y a pas « un truc » au-dessus de nous qui décide ce qui va nous arriver. On est toujours face à notre propre libre arbitre.

Le lâcher prise, c’est surfer avec la vie

Le surfeur, que fait-il ?

Il rame pour se rapprocher de la vague. Il y a des moments où il est au-dessus de la vague, des moments où il est en-dessous. Des moments où il monte, des moments où il descend. Et tout ça fait partie du surf.

Au moment où il rame, il ne se dit pas « J’en ai marre de ramer. » Non, ça fait partie du surf !

Le moment où il est au-dessus, où il est en-dessous… Tout ça fait partie du surf. Il n’y a pas un moment qui est à bannir. Ou qui est mieux qu’un autre. Surfer, c’est embrasser tout ça. Et même, prendre du plaisir à chacun de ces moments.

On récapitule

Lâcher-prise, ce n’est pas : je m’assieds dans mon fauteuil et je suis spectateur.

Lâcher-prise, c’est : je constate ce qui est et je décide de toujours rester maître de mon destin. De surfer sur la vague. D’accompagner la vague, mais de décider moi où elle m’emmène.

« I am the master of my fate,

I am the captain of my soul. »

William Ernest Henley