Comme souvent avec les personnes qui font ce qu’elles aiment, il y a beaucoup à dire pour présenter Flora Douville. Business women, formatrice, coach, créatrice atypique, mystique, artiste. Auteur du livre Révélez-vous. Votre garde-robe peut changer votre vie. Son super pouvoir, c’est de remettre les femmes face à leur énergie pour qu’elles puissent donner un max en un minimum d’effort.
Au centre de tout ça, il y a le vêtement et une méthode qu’elle a créée : la Métamorphose.
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Est-ce que tu peux nous en dire plus sur cette méthode ?
Avec plaisir ! La Métamorphose, en fait, c’est une méthode que j’ai créée… Je ne l’ai pas créée en souhaitant créer quelque chose. C’est plutôt venu à moi. Au fur et à mesure de mon évolution personnelle je me suis dit oui, ok, on va y aller.
Donc elle s’est créée sur plusieurs années, cette méthode. C’est une méthode qui permet d’aligner notre apparence physique à qui on est vraiment. Notre apparence vestimentaire, avec des vêtements, des accessoires, des couleurs, des formes, des matières qui nous correspondent vraiment.
Parce que ce que j’ai découvert, tout au long de mon évolution c’est que notre personnalité profonde, notre essence, elle s’exprime à travers notre corps. À travers notre apparence physique.
Ce qui veut dire que la couleur de nos cheveux, de notre peau, de nos yeux, la forme de notre corps, l’énergie avec laquelle on bouge, la manière dont on fait les choses, tout cela n’est absolument pas anodin. C’est des indications sur qui on est profondément.
Quand j’ai découvert ça, ça a été, j’allais dire « une grosse claque ». En fait c’est pas une claque, parce que c’est pas du tout négatif. Ça a été une sorte d’ouverture sur quelque chose que je ne soupçonnais pas, de la vie.
Donc une ouverture sur le monde que je trouve absolument fabuleuse parce que de se dire que notre apparence physique, elle parle de qui on est profondément… Moi je trouve cela absolument magique et fascinant.
Et du coup, cette méthode, elle permet de faire le lien entre l’intérieur et l’extérieur. De façon à ce que quand on s’habille – on s’habille tous les jours, a priori, en Occident. Donc de faire le lien entre notre façon de nous habiller et de nous présenter dans le monde et qui on est profondément.
Parce que moi j’ai vécu ce que vivent beaucoup de femmes et d’hommes, bref, à peu près tout le monde sur terre qui a besoin de porter des vêtements – j’ai remarqué que c’était surtout les femmes qui avaient cette frustration. Mais moi, j’ai vécu la frustration de chercher à m’habiller, chercher à ressembler à qui je suis et puis ne pas trouver de correspondance.
Et dons rester sans arrêter dans un décalage entre ce que je mets sur moi, comment je me présente au monde, et comment je sais ou comment je sens être profondément, à l’intérieur.
Ce décalage, il crée une grosse frustration parce qu’on a l’impression de ne jamais être vu pour qui on est vraiment. On a l’impression de ne jamais apporter ce qu’on a à apporter aux autres et de rester toujours dans une espèce d’entre deux.
Oui, j’essaie de dire qui je suis avec mes vêtements, avec mes fringues, mais ça ne marche pas très bien. Donc cette méthode, elle s’est installée dans ma vie pour que moi, déjà, je puisse en bénéficier. Et puis quand j’ai compris moi-même cette méthode et que j’en ai ressenti les effets dans ma vie personnelle, j’ai naturellement… Enfin naturellement…
Quand je me suis posé la question, elle était naturelle, pour moi, à l’époque : je me suis dit « il faut que je diffuse cette méthode ». Il faut que le plus de personnes possible puisse en bénéficier. En tout cas, que les personnes qui ont besoin de cet outil puissent savoir qu’il existe.
Du coup, je me suis donné comme objectif de la diffuser au maximum. Donc ce livre, il fait partie de cette envie que j’ai eue de diffuser cette méthode.
Parce que les résultats, sur moi, ils ont été déjà tellement impressionnants sur plain de plans que j’aurais jamais imaginés au départ que voilà. J’ai décidé de transmettre ça.
Je ne sais pas s’il y a d’autres points sur lesquels tu as envie que j’intervienne par rapport à cette méthode ?
Non, j’avais envie de rebondir par rapport à ce mot « résultat ». Parce que je pense qu’il y a, en effet, un côté être bien, toi, dans ta peau. Et être dans les « bons vêtements » ça aide. Mais aussi par rapport aux relations.
Oui.
Parce que finalement, c’est un… On parle de vêtement, donc de l’apparence extérieure, mais comme tu dis, en alignement avec l’intérieur. Et donc c’est un peu la poule et l’œuf. Je ne sais pas par quel bout tu le prends, mais il y a vraiment une idée de se connaître soi, en profondeur, pour mettre les bons vêtements.
Tout à fait. Oui, la poule et l’œuf.
Ce que j’aime dans cette méthode c’est qu’on peut partir de la poule ou de l’œuf, peu importe. À un moment donné on va s’occuper de l’un, puis de l’autre. Ou de l’autre et de l’un.
Il n’y a pas vraiment de sens, ou d’ordre pour définir ça.
C’est vrai que cette méthode, ce que je trouve super intéressant c’est qu’elle permet effectivement de regarder ce qui nous va le mieux. Donc ce qu’on va pouvoir porter à l’extérieur. Mais elle permet aussi d’aller regarder ce qu’on a à l’intérieur.
Et en fait, l’un mène à l’autre, qui mène à l’un, qui mène à l’autre… Enfin ça va dans les deux sens.
Qui se renforcent l’un et l’autre.
C’est ça. Donc en fait je pars du vêtement. Quand on travaille avec la Méta – c’est le petit nom court de la Métamorphose. Quand on travaille avec la Méta, on commence par… On part de l’extérieur, en fait, pour rentrer à l’intérieur et ensuite revenir vers l’extérieur.
Mais finalement, après, ce va-et-vient il se fait constamment.
L’idée, c’est de prendre des couleurs, des matières ou des formes qui ont toutes des vibrations particulières, une énergie particulière. Et donc de prendre ces différents éléments, de rentrer en contact direct et intime avec. C’est-à-dire de les poser sur le corps.
De voir ce qui se passe quand on confronte ces différents éléments à soi. Et de regarder ce qui se passe à l’intérieur.
Quels sont les ressentis. Comment ça bouge à l’intérieur de soi. Pour aller regarder où est-ce que c’est juste. Où est-ce que ça vibre pareil. Et où est-ce qu’au contraire ça pourrait être dissonant.
Donc on va comme ça jouer avec ces différentes couleurs, matières et formes. Ce qui nous permet de rentrer, en fait. Ces éléments-là sont comme une clé pour rentrer à l’intérieur de soi. Pour aller regarder ce qui se passe. Pour aller regarder comment on fonctionne, qui on est, qu’est-ce qui nous correspond vraiment, pourquoi ça nous correspond, etc.
Et puis, quand on a défini ces différents éléments de notre personnalité – on travaille sur plusieurs plans de la personnalité : le plan physique, émotionnel et mental – quand on a défini ce qui nous correspondait sur ces différents plans, on va pouvoir ressortir. En fait, revenir à l’extérieur, en utilisant les matières, les couleurs et les formes qu’on a identifié comme étant les bonnes.
Parce qu’on sait que si on les a identifiées comme étant les bonnes, le fait de les porter va avoir comme effet naturel – c’est vraiment un effet énergétique de résonnance – ça va avoir pour effet de nous porter, de nous soutenir.
D’aller avec qui on est. D’accompagner notre mouvement naturel. Notre essence naturelle.
Du coup, les effets c’est qu’on va se sentir hyper bien. C’est qu’on va rayonner. Qu’on va être beau, belle. En fait on va vraiment être soi. On va avoir l’air soi dans le monde.
Donc ce qui se passe pour soi, à l’intérieur, c’est déjà une super détente. Quelque chose de…. Aaaah j’ai l’impression d’être moi. C’est vraiment très agréable.
Mais pour les autres il y a quelque chose… Même si les gens n’arrivent pas forcément à dire « ah, tu t’es habillé d’une façon qui te correspond », ou je ne sais pas quoi… Les gens vont sentir qu’il y a quelque chose de juste, de clair, de simple dans la tenue, dans l’apparence de la personne.
Quelque chose qui est bien aligné et qui parle tout seul, quoi.
C’est un truc qui m’a vraiment épatée, en découvrant ta méthode. C’est le fait qu’en tant que kinésiologue, tout ce qui est énergie, je l’utilise. Et je sais que l’énergie c’est les sons, c’est les couleurs, les minéraux, les végétaux. Mais les vêtements, j’avais jamais pensé à ça. Alors qu’on dit qu’on a un corps physique, un corps mental, un corps émotionnel, on pourrait rajouter un corps vestimentaire. Tout ça fait vraiment un ensemble qui fait qu’on se sent soit à côté de ses pompes, soit juste.
Oui.
Et aligné.
Tout à fait.
Et ça nous renforce vraiment. Ce qui va à l’encontre, alors, de cette idée : aujourd’hui je me sens super bien, je vais mettre des couleurs vives. Ou aujourd’hui je me sens plus down je vais mettre des couleurs plus sombre. Ça ce n’est pas juste selon ta méthode.
C’est ça. D’ailleurs, on peut faire ça et puis il y a des personnes qui disent « je me sens down, du coup, pour contre-balancer mon humeur je vais mettre des couleurs vives. Pour essayer de me remonter un peu le moral. »
En fait ça, c’est s’habiller en fonction d’états d’âme, ou d’états d’être qui sont complètement fluctuants. Ou d’états émotionnels – c’est souvent des états émotionnels qu’on peut avoir, ces changements d’humeur, de tempérament.
En fait, ces variations, elles ne font absolument pas partie de qui on est profondément. Ces variations, c’est des variations qu’on vit parce qu’en tant qu’être humain, on sera toujours soumis à ces variations.
Enfin soumis… On est une sorte de véhicule et en fait, on va vivre des états émotionnels différents. Des états émotionnels super forts en intensité : parfois de la mélancolie, de la peur, de la tristesse, etc.
Ça, ça fluctue tout le temps. Et ça ne fait pas partie de qui on est profondément. C’est juste des choses qui nous traversent, en fait.
Bon après, l’idée, c’est de pouvoir se laisser traverser par ça. Parce que plus on bloque un réservoir d’énergie, c’est dommage.
Mais notre apparence physique, elle est liée non pas à nos états d’âme et à ses fluctuations d’humeur et de tempérament. Notre apparence physique est liée à notre essence profonde.
C’est d’ailleurs pour ça que quand on est en colère, quand on est triste, quand on est mélancolique, le visage peut changer un petit peu. Il peut y avoir une posture un peu plus voûtée, un peu plus ouverte…
Enfin voilà. C’est des changements qui sont extrêmement mineurs. On n’a pas la couleur des yeux, la forme du visage, la structure physique qui va changer parce qu’on est dans un état émotionnel différent. On reste profondément qui on est.
Et en fait, nos vêtements, pour qu’on soit bien dedans – ça je l’ai vraiment constaté, je ne l’ai pas inventé puis essayé de l’imposer, je l’ai constaté de façon très empirique, simplement en observant comment je fonctionnais et comment fonctionnaient les gens autour de moi.
On a besoin des mêmes choses, en fait. On n’a pas besoin de matières différentes. Ou de couleurs différentes. Ou de formes différentes en fonction de comment on se sent. Ça, c’est des histoires qu’on se raconte. Souvent en se disant « si je mets des couleurs vives je vais être beaucoup mieux ».
Alors ça va peut-être avoir un très léger effet. Mais il y a de grandes chances que notre état émotionnel ne bouge pas du tout. Juste parce qu’on a mis une couleur vive.
Parce que cet état émotionnel, il a besoin d’être géré autrement. On a besoin de vivre nos émotions. De les accepter, de les laisser nous traverser plutôt que les bloquer.
Notre corps, lui, il a besoin des mêmes vêtements. Moi, je ne me lève pas le matin en me demandant « alors, aujourd’hui, avec quoi est-ce qu’il va falloir que je compose ? » Non, j’ai le même corps que la veille. Qui est le même que l’avant-veille, qui est le même que…
Ton corps, et qui tu es, aussi.
C’est ça ! Parce que mon corps, il est une représentation de qui je suis. Avec des petites transformations, des petites transformations, des petits changements. Mais globalement…
Quand on s’est retrouvées tout à l’heure dans le hall de l’hôtel, tu m’as reconnue. Pourquoi ? Parce que c’est mon essence, en fait.
Mon essence, elle est là, elle parle. J’ai la même essence. Il y a quelque chose, du coup, qui est commun. Qui reste, dans ce que je suis physiquement.
Et mes vêtements, pour que je me sente bien, ils ont besoin d’être en accord avec ça.
Le reste, en fait, c’est la météo. C’est juste « il y a des nuages, aujourd’hui », « aujourd’hui il fait beau », « aujourd’hui il pleut », « aujourd’hui il y a du vent ». Voilà, ça c’est la météo, c’est l’émotionnel.
Mais ce n’est pas en fonction de cet émotionnel qu’on doit s’habiller. Sinon, il nous faudrait une garde-robe immense ! Avec une couleur pour quand je suis un peu mélancolique. Une couleur pour quand je suis un peu triste, etc. Ça changerait tout le temps.
On serait toujours en train d’essayer de s’adapter à des choses qui sont très fluctuantes à l’intérieur de nous. En laissant complètement tomber ce que l’on est profondément. Notre base. Donc ça n’a pas de sens.
Ce que j’ai constaté aussi c’est que les couleurs, les formes et les matières qui nous correspondent, c’est vraiment des énergies sur lesquelles on vibre profondément. Avec lesquelles on est extrêmement bien.
Alors moi, je ne sais pas lire les auras. Mais je peux sentir que l’énergie de la personne elle est vraiment décuplée quand on porte les vêtements qui nous correspondent. Et ces vêtements-là ne changent pas.
C’est vraiment quand je porte mes couleurs, mes formes et mes matières, que je sois fatiguée, que je sois triste, que je sois super joyeuse, de toute façon mon énergie elle va être bien posée. Bien stable.
Parce que je suis dans quelque chose qui me correspond.
Après, il y a les états fluctuants, émotionnels…
Mais ça peut être un piège, du coup, de se dire qu’on va mettre une couleur super lumineuse pour remonter son énergie alors qu’on se sent down. Parce que si cette couleur lumineuse ne me correspond pas, elle va plutôt être un frein. Elle ne va pas aider à remonter mon énergie, mais le contraire.
C’est ça. Elle va me plomber. Ça va être non satisfaisant.
Je peux avoir un mouvement comme ça : « Ah, je vais mettre une couleur lumineuse, ça va me faire du bien. » Mais je ne vais pas avoir les résultats que je veux.
L’espace d’un instant, comme dans ma tête je me dis « c’est chouette je vais faire ça », pendant dix minutes ça va peut-être m’apporter une espèce d’impression que les choses sont un peu plus légères. Mais en fait je ne vais pas me sentir bien dans la journée avec cette couleur. Et ça ne va pas du tout changer quoi que ce soit dans mon énergie.
Au contraire, ça va plutôt me descendre. Et pas me faire du bien. C’est illusoire, en fait.
Tu te définis aussi comme une « anti-conseil en image ». Il y a des choses qui te dérangent profondément dans le conseil en image tel qu’il est le plus souvent véhiculé ?
Oui, tout a fait. J’aime bien cette expression d’ « anti-conseil en image ».
Alors le conseil en image, je le vois de l’extérieur. Et de toutes mes clientes qui sont passées par le conseil en image et qui viennent me voir ensuite. Certaines. Toutes ne sont pas passées par là, mais certaines.
Moi, je n’ai pas fait d’école de conseil en image. Je n’ai pas appris de l’intérieur le conseil en image. Donc j’en parle de l’extérieur.
Mais ce que je constate, dans le conseil en image, c’est qu’il y a vraiment une idée, une invitation à prendre une personne lambda, qui vient pour du conseil en image, et à regarder tout ce qu’on va pouvoir « rééquilibrer » chez cette personne. C’est un mot qui me hérisse le poil. Qu’est-ce qu’on va pouvoir rééquilibrer chez cette personne pour qu’elle ait une apparence plus harmonieuse. Qu’elle ait l’air plus ceci ou plus cela.
Alors on va dire « oui, mais on prend énormément en compte sa personnalité, ses goûts, ses choix… Pour vraiment travailler avec la personne sur ce qu’elle a envie de dégager comme image. Mais moi, il y a deux choses qui ne me conviennent pas là-dedans.
La première c’est qu’une personne qui a envie de travailler sur son image, elle peut très souvent arriver avec une demande, ou des envies qui sont « à côté ». À côté de la plaque, à côté de qui elle est.
Parce qu’une personne ne se connaît par forcément extrêmement bien, elle peut avoir très envie de quelque chose. Très envie de ressembler à une idole. À une personne qu’elle apprécie. Ou même un type de personnes. À vouloir s’identifier à un groupe de personnes.
Sans remarquer qu’elle n’a pas la même énergie. Qu’elle n’a pas les mêmes qualités, les mêmes compétences, les mêmes dons. Du coup, c’est à côté de la plaque de vouloir ressembler à un groupe. Ou s’identifier à un groupe de personnes.
Et le conseil en image n’a pas d’outils pour permettre à la personne de dire : « Regarde, tu essayes de t’identifier à un groupe mais ça ne te correspond pas. Donc on va plutôt aller regarder ce que toi, personne unique, tu as à apporter. Et vers quoi tu vas pouvoir te diriger en terme de choix vestimentaire pour te sentir bien, pour être aligné, etc. »
Donc déjà, ça peut être complètement à côté de la plaque et le conseil en image ne va pas du tout remettre ça en cause. Et va dire : « Ah d’accord, vous avez envie d’un look un peu rock star, avec des clous, du noir, du cuir, des choses comme ça. Mais la personne, ça peut être complètement à côté de son énergie.
Donc on va l’emmener dans une voie qui n’a rien à voir. Ça, ça me pose problème.
La deuxième chose qui me pose problème, c’est cette notion de rééquilibrer.
Quand on fait du conseil en image, des fois ça peut être pour de la coiffure, du maquillage, vestimentaire… tout. Il y a toujours cette notion de : « Ah, vous, vous avez les épaules un peu larges. Donc on va essayer de voir ce qu’on peut faire, ce que vous pouvez porter pour rééquilibrer la silhouette. Pour faire en sorte que, quand on vous voit debout, on n’ait pas l’impression que les épaules sont super larges.
Donc on va du coup rééquilibrer avec quelque chose d’étroit ici. Et peut-être quelque chose d’un peu bouffant au niveau des hanches.
Ou bien, au contraire, vous, vous avez les épaules super étroites. Donc je vais vous conseiller de porter plutôt des épaulettes. Des choses qui viennent donner du volume ici. Pour rééquilibrer visuellement.
Ce truc-là, il est insupportable. Parce que ça veut dire que la personne, naturellement, elle est déséquilibrée. Voilà.
Donc en fait, le constat, ou le message qui est renvoyé systématiquement dans le conseil en image, c’est : « Ton corps, tel qu’il est, il est pas bien. Il est pas beau. La nature, elle a mal fait son boulot. Elle s’est plantée. Donc là c’est trop large, là c’est trop étroit. Là c’est trop gros, là c’est trop fin, là c’est trop bas, là c’est trop haut… »
Il y a toujours quelque chose à rééquilibrer. Donc ça veut dire qu’il y a toujours quelque chose qui ne va pas.
Du coup, ça renvoie un message qui est horrible, qui est puant, en fait. L’être humain, il n’est pas bien. Il n’est pas bien comme il est et il faut travailler dessus pour en faire quelque chose d’à peu près potable et regardable.
Comme s’il y avait l’exigence de coller à un standard. Pour tout le monde, les épaules doivent être comme ceci, les hanches comme cela…
Exactement. Il y a la silhouette de certaines femmes à qui on dit : « Toi, tu as de la chance. Parce que tu as la silhouette parfaite. Toi, tu peux tout te permettre. Tu peux tout mettre, tu peux tout porter. Il n’y a pas besoin de quoi que ce soit. »
Donc il y a effectivement l’espèce de standard de beauté, le truc idéal, la silhouette qu’il faut avoir. Et en fait, quand on n’est pas dans cette catégorie, il faut tout faire pour avoir l’air dans cette catégorie. Pour essayer de mettre du volume, ou de cacher des trucs, pour faire comme si on y était.
Ça ne prend absolument pas en compte la diversité humaine, qui est magnifique. Et qui est révélatrice de plein de dons et de plein de compétences.
Parce que notre apparence physique, elle est l’expression concrète de talents, de compétences et de dons. Le fait de vouloir mettre tout le monde dans la même silhouette, ça veut dire qu’on veut juste qu’il y ait quelques dons.
Il y a quelques dons qui sont, quelques compétences qui sont vraiment valorisés, le reste… C’est pourri, on n’en veut pas. C’est ça que ça revient à dire.
Moi, je ne suis pas du tout d’accord avec ce message qui est véhiculé par le conseil en image. Donc effectivement, ce que je fais c’est de l’anti-conseil en image parce que j’amène une méthode qui est là pour révéler le beau et l’unique chez chacun et chacune.
Il n’est pas du tout question de rentrer dans une boîte et d’essayer de ressembler à un standard ou un modèle unique.
Au contraire, l’idée c’est de mettre en avant ce qu’on a de plus beau, de plus spécifique et de plus… C’est pas « unique » le mot que je cherche… De plus singulier, voilà.
Cette métamorphose, tu l’as vécue toi-même. Pour comprendre un peu ce qui t’a amenée là-dedans. Parce que ton livre, il est dédicacé « À la petite Flora qui ne comprend pas le monde dans lequel elle est arrivée. » Et donc tu as trouvé les sous-titres, ou le décodeur quand tu as découvert ce lien entre les couleurs, les vêtements… Comment est-ce que tu en es arrivée là, en fait ?
En fait, la Métamorphose m’a aidée à comprendre beaucoup de choses sur mon fonctionnement et le fonctionnement des autres.
On parlait de relations, tout à l’heure, moi elle m’a aidée énormément dans mes relations.
Quand j’étais petite, je me suis énormément identifiée à Alice au Pays des Merveilles qui arrive dans un monde où elle a l’impression que tout le monde est fou. Que c’est du grand n’importe quoi.
J’ai passé beaucoup de temps, pendant mon enfance, à essayer de comprendre les règles des adultes. À essayer de comprendre le sens des choses.
Mais il y a énormément de choses qui n’avaient aucun sens pour moi. Donc je me demandais qu’est-ce que… Bon, je vais essayer de suivre les règles que je crois identifiées. Mais ça n’a pas de sens. Bref, c’était très compliqué.
Et j’ai passé beaucoup de temps à observer. Observer les gens, observer les adultes, observer le monde de manière générale. Et puis le monde tout autour de moi et la nature qui m’environnait.
Et puis, vers 16 ans… Le démarrage de cette méthode, c’est un stage que j’ai fait pour découvrir les couleurs qui me correspondent. Et leur signification psychologique et symbolique.
La personne qui faisait ces stages, c’est avec elle ensuite que j’ai travaillé pour essayer de mieux comprendre mes couleurs et pour les intégrer plus profondément. Parce qu’il y a des choses que je n’arrivais pas à sentir encore.
Au fur et à mesure des années – je me suis lancée dans les arts appliqués, au niveau de mes études, en parallèle – mais au fur et à mesure des années, j’ai voulu mieux comprendre.
J’ai voulu apprendre, j’ai voulu qu’elle me transmette ce qu’elle savait. Et puis, ensemble on animait des stages. Au fur et à mesure on s’est rendu compte que travailler sur les couleurs n’était pas suffisant.
Donc on a comme ça développé… On a fait des recherches, nous-mêmes, au niveau des matières et des formes. Pour essayer de comprendre de quoi on avait besoin. Parce que je me rendais compte que les personnes qu’on accueillait en stage, elles pouvaient porter leur couleur, mais il y avait toujours quelque chose qui était… Qui n’était pas complètement adapté, qui n’était pas tout à fait ajusté dans leur tenue vestimentaire.
C’est là qu’on s’est dit qu’il faudrait qu’on regarde, au niveau des matières et des formes s’il n’y a pas, aussi, une correspondance, comme ça. Quelque chose qui nous correspond davantage qu’autre chose. C’est comme ça qu’on a mis au point notre méthode.
Ça s’est fait sans que je cherche. Sans que je me dise « allez, je vais créer quelque chose. J’ai besoin de créer un outil parce que moi-même je l’avais expérimenté. »
Ce qui s’est passé, c’est que moi, j’ai ressenti une fascination et beaucoup de puissance dans le fait de porter mes couleurs. Et puis j’ai expérimenté pour aller vers les matières et les formes.
En expérimentant, j’ai commencé à transmettre. Et j’ai moi-même expérimenté les bienfaits de cette méthode pendant que j’étais déjà en train de transmettre, d’animer des stages et de travailler avec des clientes.
Ce que je peux observer, c’est que depuis le temps que j’utilise cette méthode, mes relations – notamment mes relations familiales – elles se sont radicalement transformées.
Autant, quand j’étais adolescente, j’avais l’impression de faire partie d’une famille complètement dysfonctionnelle. Je me disais : « Si j’ai envie d’arriver un jour au sentiment de vivre dans une famille qui va bien, il faudrait qu’on fasse des dizaines d’années de thérapie familiale… Je ne voyais pas comment c’était possible.
J’avais des relations assez distantes avec mes parents et avec mon frère. Les relations étaient distantes et pas très souvent satisfaisantes. Il y avait la frustration, l’incompréhension, pour moi. Ce n’était pas très facile.
Et en fait, en travaillant sur moi avec cette méthode, en la mettant au point, en travaillant avec mes clientes, etc., du coup j’ai regardé aussi quels étaient les profils des membres de ma famille, en fait. Le profil de mon frère, de ma mère, de mon père. Le mien. Et j’ai commencé à faire des comparaisons.
Je me suis rendu compte que le profil des différents membres de ma famille, quand je l’ai compris, il m’est apparu évident tout ce qui s’était passé. Tout ce qui s’était joué, pour moi, pendant mon enfance. Et plus tard. Les relations, les conflits, les attentes, les non-dits, etc. Tout m’apparaissait exactement.
C’est-à-dire que j’ai vraiment vu que mon profil et celui de mon père, par exemple, étaient vraiment des profils très différents. Moi, quand j’étais petite, j’avais des attentes vis-à-vis de mon père. Mais je ne les lui nommais pas.
Déjà, j’avais pas bien conscience que j’avais des attentes envers lui. J’étais persuadée que c’était normal d’avoir des attentes par rapport à son père. Qu’une fille, avec son père, devait vivre un certain nombre de choses.
Et comme mon père, je le sentais distant, qu’il ne venait pas beaucoup me voir, me parler, me poser des questions sur ma vie, sur comment ça se passe à l’école, etc., j’étais persuadée que du coup mon père ne s’intéressait pas à moi. Que mon père ne m’aimait pas. Voilà, que quelque chose était cassé dans notre relation.
Et lui, sans doute qu’il avait d’autres attentes, parce qu’il avait une autre représentation de la relation père-fille.
Tout à fait. C’est exactement ça. Il avait lui aussi des attentes. Une vision de comment une famille fonctionne. Et de comment les choses se passent.
En fait, le profil de mon père, il a l’énergie de la terre, dans sa façon de fonctionner émotionnellement. Et les gens qui ont de la terre sont des gens qui ne s’épanchent pas du tout, en fait. Sur comment ils se sentent, comment ils voient les choses.
Ce ne sont pas des personnes qui vont spontanément, naturellement aller engager la conversation, parler, poser des questions, s’intéresser, être curieux… C’est pas du tout leur mode de fonctionnement.
Ils ont un mode de fonctionnement beaucoup plus posé et vraiment présent. C’est-à-dire que si moi je veux aller le voir pour lui demander quelque chose ou lui dire quelque chose, il sera toujours présent et à l’écoute. Mais lui ne va jamais me demander.
Et quand j’ai compris ça, j’ai fait « Ah, c’est évident ! » Après, il y a aussi les… Mon père n’est pas parfait, il est humain. Donc il y a aussi des moments où il aurait pu voir que… Il aurait pu agir, aller vers moi davantage que ce qu’il a fait, etc.
Mais le jour où j’ai compris quel était son profil, tout ça a complètement volé en éclat. Ça n’avait plus aucune importance. C’est-à-dire que j’ai compris, en fait, fondamentalement, la différence qu’il y avait entre nous. J’ai compris mes attentes. J’ai compris pourquoi mon père n’avait pas répondu à ces attentes. Tout simplement parce que je ne les avais pas formulées.
J’ai compris le fonctionnement de mon père de manière générale, son fonctionnement naturel. Et ça a complètement fait tomber toutes les attentes, les frustrations…
Tout l’aspect émotionnel qui pouvait venir de l’impression de ne pas être aimée. Comme tu le voulais en tout cas.
C’est ça, exactement. Tout ça est tombé, et il ne restait plus que moi, mon père, notre relation. Et ensuite, qu’est-ce que j’ai envie d’en faire ? Est-ce que j’ai envie de passer du temps avec lui ou pas ? Est-ce que j’ai envie de lui dire des choses ou pas ?
Et après, tout est devenu extrêmement simple. Du coup, ma relation à ma famille, aujourd’hui, elle est d’une simplicité ! Mais incroyable !
Personne n’a changé, dans cette famille. Je n’ai même pas parlé de ces changements que j’ai vécus, moi, en profondeur, aux membres de ma famille. Donc il n’y a rien qui a bougé. Je n’ai même pas discuté avec eux de ces éléments, rien du tout.
Mais simplement mon rapport à eux, à l’intérieur de moi, a tellement été transformé que du coup, ma relation s’est complètement transformée.
Et maintenant j’ai énormément de plaisir à passer du temps avec mon père. Mais en fait il n’a pas changé pour autant. C’est simplement que je le vois tel qu’il est. Que je n’ai pas d’attente cachée.
Il n’y a rien du tout qui vient entacher cette relation qu’on a tous les deux. La relation que j’ai avec mon frère également.
Donc mes relations se sont complètement simplifiées. Et se sont nettoyées de tous les résidus, de toutes les petites choses que je pouvais avoir, moi, à l’intérieur. Parce qu’il y avait des non-dits, il y avait des attentes, des « Je veux que mon frère soit comme ça. » Ou « Je veux qu’il fonctionne comme ça avec moi. »
Mais en même temps, il n’est pas comme ça. Du coup, ça crée toujours un décalage. Et de la frustration, voire de la colère, de la tristesse ou je ne sais quoi.
En fait, quand tout ça a sauté, il y a mon frère, derrière. Qui est toujours là, qui est lui-même, en fait. Avec tout ce qu’il a de chouette à offrir au monde. Et moi, je peux en profiter.
C’est ce que tu expliquais, avec ton côté « Alice au pays des merveilles » : c’est quoi ce monde bizarre ? Et au fond, à partir du moment où tu te connais mieux, tu as un autre regard sur le monde aussi. Tu le comprends mieux, comment il fonctionne, et il y a moyen, du coup, de s’adapter. De voir les choses différemment.
Oui, c’est ça. Et de se nourrir du monde, quoi. De ce qu’il a à offrir.
Un autre truc qui m’épate complètement dans ton parcours c’est que tu dis… À 16 ans, tu commences, avec ce stage de développement personnel, à découvrir quelque chose, mais… On n’en est pas encore au domaine professionnel. N’empêche qu’à ce moment aussi, tu dis que tu étais déjà déterminée, plus tard, à exercer un métier que tu créerais toi-même.
Oui.
Je n’avais pas cette imagination-là, à 16 ans, d’imaginer que ça pouvait exister, de créer son métier. D’où ça vient, ça, chez toi, cette détermination-là, cette certitude-là, que tu allais créer ton métier ?
D’où ça vient, c’est une bonne question.
Je me souviens très, très bien, quand j’étais au lycée, avec tous… Je me souviens d’un moment particulier, en fait, dans la classe. On devait être en première ou en terminale. Un moment où nos profs étaient en train de nous questionner sur nos choix professionnels. Et les orientations, les écoles, les universités éventuellement qu’on allait demander, suite au lycée.
Et j’entendais tout le monde dire « Moi je vais faire un IUT. » « Moi je vais aller à l’université faire je ne sais pas quoi. » Et moi, je me sentais en décalage total avec tout le monde. Parce que je sentais à l’intérieur de moi que le métier que j’allais faire, en fait, il n’existait pas encore.
Et ça, c’est… Je ne saurais pas dire d’où ça vient exactement. Il doit y avoir là-dedans un reste d’Alice au pays des merveilles qui dit : « Non mais alors attendez. Moi, ce monde-là, avec plein de choses qui me paraissent étranges, loufoques, bizarres et que je ne comprends pas, je ne vais pas m’engouffrer là-dedans les yeux fermés, tête baissée, juste pour suivre le troupeau. Ça ne m’intéresse pas.
Il y avait vraiment un côté chez moi, si je fais quelque chose, je veux que ce soit extrêmement joyeux. Je veux que ce soit excitant. Que ce soit… Je veux faire un métier qui me plaît !
Ça ne m’intéresse pas du tout de faire un métier juste pour faire un métier. Pour gagner ma vie.
Ce n’était pas l’idée que je me faisais de ma vie. De la vie que je voulais vivre.
Et du coup, à ce moment précis, je devais avoir 16 ans, c’était très clair que le métier que je ferais plus tard n’existait pas. Et que j’allais l’inventer.
Par contre, je ne savais pas du tout… C’est tout ce que je savais, en fait. Je n’avais pas plus de clarté sur la voir qu’il fallait prendre pour créer ce métier. Ou à quoi ça allait ressembler, ou… Voilà.
Mais j’avais cette certitude que mon métier n’existait pas encore. Ça, c’était une certitude profonde.
Mon père m’a toujours dit : « On s’en fiche un peu de ce que tu fais comme études. Ce qui est important, c’est que tu fasses quelque chose qui te plaise. » Voilà. Donc ça, c’était quelque chose qui était quand même en fond, dans ma famille.
C’était important, pour mes parents, que je fasse quelque chose qui m’intéresse profondément.
Ma mère, ses parents ne l’avaient pas autorisée à faire les études qu’elle avait envie de faire. Elle avait envie de faire des études d’art et elle n’a pas pu.
Je pense que pour mes parents, du coup, c’était important de dire « On ne va pas refaire la même chose. Donc choisis quelque chose qui t’intéresse. »
Du coup j’avais cette détermination, déjà, qui était présente.
C’est comme si c’était quelque chose qui était loin, et pas concret, mais qui fait que tu as mis un pas devant l’autre et que tout s’est mis en place. Comme ça, naturellement. De rencontre en opportunité. Et que tu as commencé, donc, au début, par des formations, avec la psychologue, sur les couleurs.
Oui.
Puis tu as créé la méthode, tu as fait ce livre. Tu as formé toi-même des personnes qui maintenant forment à leur tour. Et puis maintenant, en 2019, tu arrêtes le coaching, tu arrêtes les formations…
Alors, oui. Il va se passer plein de choses en 2019.
En fait, j’ai effectivement travaillé avec mes propres clientes. Et j’ai formé des personnes à utiliser cette méthode pour qu’elles puissent elles-mêmes développer leur pratique avec leurs clients et leurs clientes.
Et en fait, là, je suis à un très chouette tournant dans ma vie, parce que je… J’ai fait des études d’art appliqué. J’ai toujours eu un goût pour la création, pour l’ « art ».
Ça fait un peu fourre-tout, mais la création, c’est vraiment le cœur de ce que j’aime faire.
Cette méthode, elle porte vraiment bien son nom, la Métamorphose. Parce qu’elle m’a permis, moi, de me métamorphoser. Et de mettre un pied dans l’entreprenariat. Enfin mettre les deux pieds dans l’entreprenariat.
Vraiment, j’ai découvert énormément de choses. Je ne savais même pas, en fait, quand j’ai commencé cette méthode, que j’allais devenir entrepreneuse. Je ne savais pas que j’avais l’esprit entrepreneur.
Et en fait, cette méthode m’a permis d’apprendre ce que c’est, le métier d’entrepreneur. Parce que c’est vraiment un métier. Ça demande des compétences particulières. On ne se dit pas « Hop, je vais lancer une entreprise. Ou créer mon activité comme ça. »
Non, ça demande vraiment beaucoup de concentration, de détermination, de focus. D’investissement sur soi, sur son business, etc.
Donc j’ai appris tout ça grâce à la Métamorphose. Et en fait, là, j’ai l’impression d’arriver à un moment où je suis en train de retrouver des…
Par exemple, j’ai retrouvé le mémoire que j’avais fait à la fin de mes études d’art appliqué. C’est un livre que j’ai écrit il y a quinze ans. Et je l’ai retrouvé il y a quelques semaines.
Quand je l’ai ouvert, en fait, j’ai retrouvé toute la passion qui m’animait à ce moment-là. Et j’ai vraiment envie de faire quelque chose de tout ce que j’ai créé pendant mes études d’art appliqué.
J’ai l’impression de me retrouver comme au sortir de ces études d’art appliqué. Mais avec tout ce que cette méthode m’a apporté en plus. Et tout ce que j’ai appris sur le monde de l’entreprenariat.
Donc je n’ai plus du tout le même état d’esprit. Je n’ai plus du tout la même façon de voir les choses. Mais par contre, le cœur de ce qui m’anime, de ce que j’ai envie de dire, de ce que j’ai envie de créer et pourquoi j’ai envie de le faire, c’est toujours là. C’est toujours présent.
Et du coup, cette année, je vais laisser beaucoup plus de place, je vais même carrément laisser la place à toutes les personnes de mon équipe et toutes les personnes que j’ai formées pour qu’elles puissent accompagner avec la Métamorphose.
Mais moi j’ai décidé d’arrêter l’accompagnement. Parce que c’est vraiment… Même si j’ai eu du plaisir à le faire pendant des années, je sens que ce n’est pas exactement là où j’ai envie d’être.
Là où j’ai envie d’être, c’est dans la création. Et du coup voilà. Je continue à développer mon activité. Et je vais continuer à parler de la Métamorphose. À faire connaître la Métamorphose.
Mais ce n’est plus moi qui vais animer ni les formations, ni les stages, les accompagnements, etc.
C’est de nouveau dans ce chemin de métamorphose, d’être de plus en plus juste et au cœur de toi-même. Ce qui fait que ça se répercute sur tes activités extérieures, en fait.
C’est ça. Et ce n’est pas nouveau parce que je sais depuis longtemps que l’accompagnement et le coaching, c’est pas ma voie. C’est-à-dire que ce n’est pas là où je suis le mieux, en fait, quand je suis en train d’accompagner des gens.
Même si j’ai l’expérience et l’expertise qui font que la façon dont je vais aider la personne elle va être vraiment… Elle va être fine. Et ça s’est tellement travaillé sur le temps qu’effectivement j’ai une façon d’accompagner qui est très juste et très pertinente.
Mais moi, à l’intérieur, je sens que ce n’est pas l’endroit où j’ai le plus envie d’être. Je suis très attentive à ça.
Du coup, c’est un virage qui est assez particulier à prendre. Parce que je suis la créatrice de la méthode. Et parce que j’ai travaillé avec cette méthode pendant des années. De dire : « Bon, ben voilà, je vous passe le relai, en fait. »
Mon équipe est là, maintenant pour prendre le relai et pour y aller.
Donc c’est un passage super important et en même temps super excitant pour moi. Parce que revenir à mes premières amours, revenir à la création pure, c’est très, très excitant pour moi.
Pour clôturer cet interview, ma question conclusion : quelqu’un qui n’a pas une vie super excitante, qui ne se sent pas tout à fait à sa place, quel serait ton conseil à toi pour une personne comme ça, qui ne sait pas quoi faire d’autre, qui ne sait pas vers quoi se diriger, ou qui a peut-être trop peur pour faire les changements nécessaires ?
Ma recommandation, ce serait d’utiliser une méthode de connaissance de soi pour redessiner les contours de sa personnalité. Pas les redessiner mais les redéfinir.
Quand on est un petit peu perdu, qu’on n’est pas bien là où on est, qu’on a envie de changement mais qu’on ne sait pas par quel bout prendre les choses, pour moi, l’important c’est de revenir à l’intérieur de soi. De retrouver vraiment ce qui nous anime. Retrouver ce que l’on est profondément. Parce qu’on a pu se perdre en chemin.
Et du coup, d’utiliser… Ça peut être la Métamorphose, ça peut être un accompagnement poussé avec une méthode de connaissance de soi.
Pour redéfinir qui on est. Redéfinir vraiment ce qui nous intéresse et quels sont les axes d’intérêt. Vraiment, les choses qui nous motivent profondément.
Et du coup, retrouver un fil qu’on va commencer à pouvoir tirer pour avancer.
Parce que quand on est perdu, en fait, on ne sait plus dans quelle direction aller. Mais la première direction à regarder, pour moi, c’est vers l’intérieur. Ce n’est pas d’aller chercher à l’extérieur, mais vraiment de revenir à l’intérieur.
Donc s’offrir un stage profond de connaissance de soi. De s’offrir un stage, un accompagnement avec un coach qui va vraiment nous aider à regarder ce qui se passe à l’intérieur pour revenir à notre désir profond.
Ça me semble être le premier pas quand on est dans cette situation.
Par quel bout prendre les choses, c’est par le bout de l’intérieur, en fait.
Oui, voilà.
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