Ce titre vous étonne peut-être, on a plus souvent l’habitude d’associer la colère à quelque chose de négatif. Or si c’est le cas, c’est qu’on confond la colère et l’expression de la colère.
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Il ne faut pas confondre la colère avec sa manifestation !
Si, une fois que je me mets en colère, j’ai envie de frapper quelqu’un ou de lui hurler dessus, en effet j’adopte là une attitude qui n’est pas constructive. Et qui risque d’avoir des conséquences désagréables, aussi bien pour moi que pour mon entourage. Et surtout pour la personne vers qui est dirigée ma colère.
Mais la colère, elle n’est ni coups, ni cris ! Ceux-ci ne sont qu’une façon pas très heureuse de l’exprimer.
Qu’est-ce que la colère ?
C’est une émotion. Une émotion, en elle-même, n’est ni positive ni négative. Elle peut éventuellement être qualifiée d’agréable ou de désagréable mais par nature elle n’a aucune connotation, elle est, c’est tout.
Ce qui la rend positive ou négative, constructive ou destructrice, c’est ce qu’on en fait.
Pour faire de la colère une excellente conseillère, il faut juste la prendre pour ce qu’elle est : une émotion.
Et une émotion, ce n’est rien d’autre qu’un message.
Cette émotion vient donc nous révéler quelque chose sur nous-même dont l’urgence, l’importance sont à la mesure de l’intensité de l’émotion ressentie.
Quel est le message de la colère ?
Son message c’est : « J’ai peur. »
Lorsque notre intégrité physique est menacée, la colère vient libérer l’énergie dont nous avons besoin pour tout mettre en œuvre pour « sauver notre peau ». À cet instant, elle nous sauve la vie, merci à elle !
Mais le plus souvent, la colère s’invite en nous alors que notre vie n’est pas du tout menacée. Pourquoi ?
Une parenthèse : notre cerveau et la notion de danger
Pour bien comprendre ce mécanisme, il est important de préciser la façon dont notre cerveau appréhende le danger.
Notre cerveau, il ne fait pas la différence entre un danger réel et un autre. Ou plutôt, un danger de mort ou le danger d’être rejeté par exemple ont la même importance pour lui. Ils sont traités de façon identique, comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort dans les deux cas.
C’est pourquoi il est fréquent de se sentir en colère alors que rien ne menace notre existence.
Dans ces cas-là, son message n’est pas « Je me sens menacé dans mon intégrité physique » mais « Je me sens menacé dans mon intégrité morale ».
Que faire du message de la colère ?
Autrement dit, dans cette situation, une valeur essentielle à mes yeux est bafouée. C’est comme si une part de moi était bel et bien en danger de mort. D’où cette émotion qui surgit.
Alors que faire ?
Dans un premier temps, s’occuper de la colère elle-même. Cette émotion a besoin de s’exprimer, à nous de choisir la bonne manière.
Pour certains, une séance de sport sera salutaire, d’autres préféreront la coucher sur le papier… Personnellement, j’ai juste besoin de me retrancher dans ma bulle. J’y suis tellement en sécurité que la tension s’estompe rapidement.
Une fois l’émotion passée, et seulement à ce moment, on peut décrypter son message et se poser cette question : quelle est cette valeur fondamentale pour moi qui est piétinée, niée, ruinée dans cette situation ?
De la colère au sens et à la joie
La pépite, elle est dans cette valeur. Parce que si, lorsqu’elle est bafouée, cela éveille une telle réaction chez moi, c’est qu’elle a vraiment beaucoup d’importance à mes yeux. Elle répond donc a un besoin.
Je vais donc me demander comment vivre davantage cette valeur dans ma vie. En général et dans chacun des domaines de ma vie.
Cela va donner encore plus de sens à ma vie et donc toujours plus de joie !